Alors que la douzième université d'été de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) s'ouvre aujourd'hui à Gourette (Pyrénées-Atlantiques), son porte-parole, Olivier Besancenot fustige l'évolution du PS qu'illustre «la gauche de Fabius et Strauss-Kahn» accusée d'offrir «encore plus de cadeaux aux patrons».
Comme José Bové, vous pronostiquez une «rentrée sociale brûlante»...
Il n'y aura pas de rentrée sociale. Pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas eu de sortie. Cet été, les intermittents ont pris le relais de l'opposition sur les retraites. Puis il y a eu le Larzac. Et il va y avoir des mobilisations contre les licenciements et contre la braderie de la Sécurité sociale. Sans faire de pronostic, je crois que le gouvernement aura du mal à résister à cette pression sociale. Surtout si la gauche sociale et politique est unie. Pour ce faire, nous leur proposons une grande initiative commune. Pourquoi pas une grande manif pour s'opposer aux licenciements ? Mais, à la différence de 1995, les grandes manifestations ne semblent pas suffire à faire plier le gouvernement : au printemps, Raffarin a survécu à trois «Juppéthon». Une grève générale peut être le moyen de le faire caner. Le mouvement social a vraiment besoin d'une victoire, mais aussi d'un débouché politique.
La LCR rêve-t-elle d'être, à elle seule, ce débouché politique ?
Non. Nous refusons les querelles de chapelle. L'heure est au rassemblement de toute la gauche anticapitaliste. Un rapprochement est souhaitable entre r