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Libération

Le baron Seillière content du gouvernement

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A leur université d'été, les patrons ne croient pas à une rentrée sociale chaude.
publié le 28 août 2003 à 0h45

La croissance est en berne. La rentrée sociale pourrait être chaude. Le chômage progresse. Mais les patrons sont heureux. La raison de cette félicité : cette année, le gouvernement a devancé tous leurs désirs. Entre l'hypothèse évoquée mardi soir de la suppression d'un jour férié (lire page 2), et la volonté confirmée par Jean-Pierre Raffarin de baisser les impôts en 2004, le Medef et son président, qui ouvrait hier sur le campus d'HEC, à Jouy-en-Josas (Yvelines), la cinquième université d'été de l'organisation patronale, affiche un bel optimisme. «L'allégement des prélèvements obligatoires est une nécessité pour notre pays, estime Ernest-Antoine Seillière, «mais il faut réduire la dépense publique en même temps qu'on allège les impôts.» Le Premier ministre ne dit pas autre chose.

Gorge. L'an dernier au même endroit, le patron des patrons avait créé la surprise en se montrant très critique à l'égard d'un gouvernement pour lequel il avait a priori davantage de sympathie que pour celui de Lionel Jospin. Il est vrai que l'annonce en juillet 2002 par François Fillon de l'alignement par le haut des différents Smic issus de l'application des 35 heures lui était restée en travers de la gorge. Et le ministre des Affaires sociales avait par ailleurs fait comprendre aux dirigeants patronaux qu'il n'avait pas l'intention d'abroger la loi de modernisation sociale, mais d'en assouplir les dispositions les plus contraignantes.

«Bluffés». Un an plus tard, les responsables du Medef ne tarisse