Un archevêque, le recteur de la mosquée de Paris, une pléiade de chercheurs et d'universitaires dont le Prix Nobel de physique Georges Charpak , une demi-douzaine de ministres en exercice et autant d'ex, une brochette de syndicalistes parmi lesquels Denis Cohen, secrétaire général de la Fédération des mines et de l'énergie-CGT, et même deux ou trois socialistes dont l'ancien leader de SOS Racisme et nouveau secrétaire national du PS aux questions de société, Malek Boutih : le plateau de la cinquième université d'été du Medef, qui se tient depuis mercredi à Jouy-en-Josas (Yvelines) est particulièrement éclectique.
Il n'y manque qu'un écologiste, Noël Mamère, qui avait initialement donné son accord, avant de se désister par solidarité avec les intermittents du spectacle. Ces derniers ont totalement ignoré le rendez-vous patronal, seuls quelques étudiants hostiles ayant pris la peine de déployer une banderole anti-Medef à l'entrée du campus d'HEC.
Bernard Kouchner a, lui aussi, dû décliner l'invitation patronale : l'ancien ministre de la Santé s'est rendu hier à l'enterrement de Sergio Vieira de Mello, l'émissaire de l'ONU tué lors d'un attentat à Bagdad. Lors des précédentes éditions de cette université d'été patronale, nombre de personnalités politiques ou syndicales inattendues en ces lieux, comme Marc Blondel, Daniel Cohn-Bendit ou Jean-Pierre Chevènement, avaient réussi à s'y faire applaudir. Hier, c'est le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui y a fait le spectac