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Libération

L'extrême gauche, sujet extrêmement sensible

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Le PS peine à trouver une ligne de conduite.
publié le 30 août 2003 à 0h46

La Rochelle envoyé spécial

Mieux que François Hollande. Chez les socialistes, Arlette Laguiller et Olivier Besancenot ont réussi à faire la synthèse... contre eux. Les deux leaders d'extrême gauche ont été les vedettes, vendredi, de la première journée de l'université d'été des socialistes à La Rochelle. Même s'ils n'y étaient pas présents, contrairement à l'ancien président d'Attac, Bernard Cassen, et son successeur, Jacques Nikonoff.

Pour la première fois, les militants et dirigeants du PS ont consacré un atelier de leur traditionnel rendez-vous de rentrée à «répondre à l'extrême gauche». Cette réponse est pour le moins diffuse. Voire confuse, les socialistes hésitant entre plusieurs stratégies.

Enfermement. Certains sont tentés par la séduction. C'est le cas des amis d'Arnaud Montebourg. Le député de Haute-Saône prône un dialogue protéiforme, «sans exclusive», assenait-il, la semaine passée, à Frangy-en-Bresse. Un de ses amis du Nouveau Parti socialiste, Christian Paul, député de la Nièvre, prévient : «Si le PS persiste dans la confrontation stérile avec tout ce qui, à gauche, n'est pas lui-même, il y aurait un risque considérable. Ne cédons pas à l'enfermement.» Du même courant, Marion Paoletti est encore plus radicale. Cet été, la jeune femme était sur le Larzac. Elle a vu ses «électeurs» sur le Causse, a remarqué que leur programme «n'était pas très loin de celui des socialistes en 1981». Et, surtout, elle prédit à moyen terme une extrême gauche «à 15 % qui pratiquera alo