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Libération

La LCR, unitaire sans partenaire

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Elle appelle à l'union «anticapitaliste» mais récuse les partis de gauche.
par Cécile CHAPTAL
publié le 30 août 2003 à 0h46

Gourette envoyée spéciale

«Le mouvement social a besoin d'une victoire contre la droite, mais aussi d'un nouveau débouché politique à gauche.» Dès son arrivée, vendredi après-midi, à Gourette (Pyrénées-Atlantiques), au dernier jour de l'université d'été de la LCR, Olivier Besancenot a affiché la détermination de la Ligue. Il a rappelé que la direction du parti trotskiste avait adressé cette semaine à «l'ensemble de la gauche sociale et politique» ­ et donc aussi au Parti socialiste ­ «une proposition d'action unitaire» qui pourrait prendre la forme d'une grande manifestation.

Cette semaine semble d'ailleurs «bien curieuse» à l'ancien candidat à la présiden tielle puisque «se déroulent en même temps les universités d'été du Medef, de la Ligue et de la gauche libérale, qui n'a rien trouvé de mieux que de se donner l'objectif de battre la gauche anticapitaliste.» Une nouvelle déclaration d'hostilité à l'encontre du PS .

Les socialistes ne sont pas les seuls à subir les attaques de la LCR. Christian Picquet, membre de la direction, considère que «le PC est dans l'ultime phase de son agonie» et les Verts «en train de pourrir sur pied». Bref, l'ambition d'unir une frange de la gauche dans un «bloc de radicalité» ne semble pas près de voir le jour.

Pourtant, la direction de la Ligue est unanime: «Il faut donner au mouvement social un débouché politique qui soit autre chose que la gauche plurielle, et plus large que l'extrême gauche.» Au cours de son discours de clôture, Olivier Besance