La Rochelle, envoyés spéciaux.
Pas d'écuries, mais déjà du foin. Officiellement, l'heure de la présidentielle 2007 n'a pas encore sonné. Mais les ténors du PS qui y pensent très fort se sont débrouillés pour en parler tout bas.
Fabius, le sérieux décontracté
Il va «cheminer à [son] rythme». Naturellement candidat sans jouer au «candidat naturel» : c'est la tactique de Fabius. «Il a le sentiment qu'il n'existe plus d'interdit professionnel», résume un de ses proches. Reste à lever un interdit «personnel» tenace. Décidé à se faire «connaître sous un jour réel», il reconnaît qu'«il y a du travail». Ses urgences : raconter ses vacances en Ariège à moto, blaguer sur son «voyage fantôme» chez les Verts lors de leur université d'été. En octobre, il participera à l'émission 100 minutes pour convaincre. En novembre, il publiera un livre «personnel». Sur la photo, Fabius est toujours calé derrière Hollande, mais avec la tête qui dépasse.
DSK, le franc-tireur crispé
Pas vraiment enthousiaste, le député du Val-d'Oise assure «n'avoir aucun regret» d'appartenir à la majorité du parti. Le simple fait de le préciser illustre sa posture : le soutien critique. Il n'a aucun problème «personnel» avec Hollande. Juste des soucis avec sa «méthode» de travail. «Nous avons perdu du temps» depuis le congrès de Dijon, considère-t-il. «Ne fâcher personne peut être une tactique pendant quelques semaines. Mais maintenant, il faut être capable de trancher», ajoute-t-il. DSK a promis de «travailler à l'intérieu