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Libération

Le PS tente de classer ses idées roses.

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A La Rochelle, les socialistes se sont contentés d'«orientations».
publié le 1er septembre 2003 à 0h48

La Rochelle, envoyés spéciaux.

Le Parti socialiste n'a pas encore de projet. A-t-il au moins des idées ? François Hollande, le premier secrétaire du PS, s'est employé, hier, lors de son discours de clôture de l'université d'été de La Rochelle, à convaincre que oui. «La traversée du désert» post-21 avril est maintenant derrière les socialistes, a-t-il assuré. «On nous annonçait moribonds, aujourd'hui, on attend nos propositions, je savoure discrètement le progrès», s'est amusé le numéro un du PS avant d'affirmer que son parti est désormais en mesure de «s'opposer, mais aussi de proposer». Donc de donner un contenu à la ligne «réformiste de gauche» défendue au congrès de Dijon en mai, mais demeurée depuis dans le flou. Et pas seulement de se contenter d'ironiser sur une droite «aussi maladroite que bien à droite», un Premier ministre «sous pression» ou «un Président qui se protège».

«Désir». Les socialistes se sont ainsi efforcés de démontrer pendant leur week-end rochelais que si critiquer le gouvernement pouvait les aider à reprendre peu à peu des couleurs ­ ils ne se sont pas gênés pour le faire sur la gestion de la crise sanitaire provoquée par la canicule ­, cela ne suffirait pas à créer «du désir». «Le plus dur reste à faire : proposer une alternative effective et crédible», a reconnu François Hollande. Le député de Corrèze a pris soin de préciser qu'alors que la présidentielle n'a lieu qu'en 2007, son parti n'en est pas à présenter un projet. Une précaution inutile, tant