Lozzi, envoyé spécial.
Près de mille personnes se sont rassemblées hier à Lozzi (Haute-Corse) pour soutenir Marc Simeoni, interpellé mardi et soupçonné d'avoir fourni une aide logistique à Yvan Colonna durant de sa cavale. Son père, le docteur Edmond Simeoni, fondateur de l'UPC (Union du peuple corse) et partisan d'une accession à l'autonomie de la Corse sans violence, avait choisi de jouer le symbole. C'est sur la placette de l'église de son village, belvédère surplombant la haute vallée du Niulu, qu'il avait organisé ce rassemblement. Bref, il était clair que la puissance invitante, c'était lui. Comme une star, il a longuement attendu que le public soit au complet pour apparaître, entouré de sa famille. Et sceller un mariage, une union des nationalistes toutes tendances confondues, partisans et adversaires de la clandestinité. Tel était du moins le message qu'entendait faire passer le maître de cérémonie. Lorsqu'il est arrivé, «Edmond» a dû fendre la foule, dont la famille Colonna au grand complet, multipliant à l'infini les embrassades et les poignées de main.
Second cercle. Certes, les «grandes gueules» de Corsica Nazione, proche du FLNC, étaient absentes : ni Jean-Guy Talamoni, François Sargentini ou Paul Quastana, tous trois élus à l'Assemblée de Corse, n'avaient gravi le somptueux défilé de Santa-Regina qui permet d'accéder au Niulu. Mais le «second cercle» des nationalistes durs était bien là : Stella Castela, du Comité antirépression, Jean-Martin Verdi et un élu, Jean