Gros gadin, et personne pour aider le petit Nicolas à se relever. Depuis la victoire du non au référendum du 6 juillet sur la réorganisation administrative de l'île, Nicolas Sarkozy patine sur le dossier corse. Faute d'avoir anticipé ce revers, le ministre de l'Intérieur peine à trouver une solution de repli. Seule porte de sortie pour le locataire de la Place Beauvau, une hypothétique annulation de ce scrutin après les recours déposés devant le Conseil d'Etat pour fraude électorale par Toussaint Luciani, conseiller territorial, et par les nationalistes de Corsica Nazione et du Parti de la nation corse (PNC) (lire Libération du 20 août). Une invalidation redoutée par le député-maire (PRG) de Bastia, Emile Zuccarelli. Visé par ces accusations de fraude, le ténor du non, grand vainqueur de la consultation du début de l'été, a fait part de ses craintes hier soir à Sarkozy, qui le recevait Place Beauvau. «Nous souhaitons que le ministre de l'Intérieur s'en tienne à la ligne qu'il s'était fixée le 6 juillet au soir : le rétablissement de la sécurité publique et l'aide au développement économique de l'île, avertit un proche collaborateur de Zuccarelli. S'il tentait d'influencer le cours de la justice pour que les recours en annulation du résultat du scrutin passent, cela reviendrait à donner de l'air aux poseurs de bombes.»
Boycott. La rencontre avec le député-maire de Bastia, qui a duré environ une heure, s'inscrit dans une série de tête-à-tête que Sarkozy a tenus tout au long de