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Libération

Copé, le premier politique lofteur, renonce.

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Face à l'hostilité de Raffarin, TF1 devrait enterrer l'émission «36 Heures».
publié le 5 septembre 2003 à 0h51

Il a mis le temps. La semaine dernière, Jean-François Copé se réjouissait de devoir essuyer les plâtres, en octobre, de l'émission de «téléréalité politique», intitulée 36 Heures, annoncée par TF1. Lundi encore, après que Libération eut révélé que Jean-Pierre Raffarin interdisait à ses ministres de participer à ce programme qui visait à plonger un élu dans le quotidien d'une famille pendant trente-six heures, le porte-parole du gouvernement s'accrochait : «Il n'y a pas de désaccord de principe du Premier ministre.» Hier, il a fini par renoncer. Une décision expliquée sur France Inter : «Compte tenu de la tournure très polémique qu'ont prise les choses et qui empêche que la préparation d'un tel projet puisse se faire dans des conditions de sérénité suffisante, je n'y participerai pas.» Raffarin a répété hier dans le Figaro son «conseil amical» mais ferme : «On n'a pas besoin d'être en pyjama pour exprimer ses convictions.» «Message reçu cinq sur cinq», a fini par obtempérer Copé.

Exigences. Que va faire TF1 ? Lundi, Etienne Mougeotte, vice-président de la chaîne, prévenait : «Si Copé dit non, l'émission sera abandonnée.» Selon nos informations, le vice-président de TF1 va officialiser la nouvelle ce matin sur RTL. Néanmoins, la chaîne a demandé à 2P2L, conceptrice de l'émission, de revoir sa copie pour la rendre, dit-on, plus compatible avec les exigences des politiques.

Bout de gras. «On a d'autres projets d'émissions politiques dans nos cartons», indiquait lundi Mougeotte. No