Nicolas Sarkozy entre en négociation. Il a vu Jacques Chirac vendredi dernier, et le revoit la semaine prochaine. Sujet des discussions : son avenir politique. Après s'être fait souffler le poste de Premier ministre au profit de Jean-Pierre Raffarin, il n'a jamais caché qu'il se sentirait vite à l'étroit dans les habits du premier flic de France. Seize mois après, un bilan en poche et une cote de popularité au zénith, il se pose plus que jamais la question de l'après.
Pour le ministre de l'Intérieur, il est inenvisageable de rester toute la législature place Beauvau. Ses objectifs à long terme sont toujours les mêmes : décrocher au mieux l'Elysée, au pire Matignon. Pour arriver à ses fins, deux chemins risqués s'offrent à lui. Le premier scénario a longtemps eu sa préférence : 1) S'attaquer à la région Ile-de-France en mars 2004. 2) Une fois libéré de ses fonctions ministérielles, se présenter contre Alain Juppé pour la présidence de l'UMP en novembre 2004. 3) Se lancer à l'assaut de l'Elysée en 2007.
Etiquette «Neuilly». Gagner l'Ile-de-France lui permettrait de montrer qu'il est capable d'emporter une élection difficile et le débarrasserait de l'étiquette «Neuilly», c'est-à-dire d'élu des beaux quartiers. S'il était candidat, il serait d'ail leurs tête de liste à Paris, et non dans les Hauts-de-Seine. En cas de victoire, Sarkozy gagnerait en liberté de parole et pourrait tenter le passage en force pour succéder à Chirac.
Mais au total, les inconvénients semblent les plus nomb