La formule est savoureuse : «L'UMP, c'est une réussite qui ne se voit pas.» La paternité en revient à Renaud Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, qui fut l'un des initiateurs du parti chiraquien. «Avant, on avait un système de tribus gauloises qui s'affrontaient dans une violence écoeurante. Avec l'UMP, on a civilisé une droite barbare», ajoute-t-il. Le mastodonte de la droite, dont la première université d'été s'ouvre aujourd'hui à Moliets (Landes), permet au Président et à son Premier ministre de se reposer sur une majorité apaisée.
Mais cette «union majoritaire», comme dit Jean-Pierre Raffarin, n'emballe pas le coeur des Français. Selon les derniers sondages, elle recueille plus d'opinions négatives que positives. Un handicap à sept mois des élections régionales et cantonales. Décryptage des cinq points faibles de l'Union pour un Mouvement Populaire.
Un parti de godillots
Dernier-né de la vie politique française, l'UMP paye le prix de sa jeunesse. Malgré ses récentes campagnes de pub, le nom du parti chiraquien n'est pas encore familier des électeurs. «Un parti politique, c'est une marque qu'il faut imposer sur un marché», résume un proche de Jean-Pierre Raffarin. Né après les législatives de 2002, l'UMP n'a pas eu de baptême du feu électoral, et donc l'occasion de bénéficier d'une plus grande publicité. Le parti se heurte en plus aux inconvénients que rencontrent d'ordinaire les formations au pouvoir. Son rôle est de soutenir le gouvernement, on ne lui demande pas de se fair