Menu
Libération

Sécu, emploi : les syndicats dans le flou

Article réservé aux abonnés
Le gouvernement consulte, sans dévoiler ses intentions.
publié le 5 septembre 2003 à 0h51

Reçu hier en fin d'après-midi par Jean-Pierre Raffarin, François Chérèque est sorti plutôt déçu de Matignon, tant au sujet de la Sécurité sociale que de l'emploi. «On a donné nos objectifs : on n'a pas de réponse réelle sur la politique du gouvernement en termes d'emploi parce que le gouvernement, tout simplement, se prive de moyens sur cette politique», a déploré le secrétaire général de la CFDT, à l'issue d'une entrevue d'une heure et demie, au cours de laquelle il a aussi exposé les critiques de son organisation envers la baisse de l'impôt sur le revenu (lire page 2).

Indication. Sur la Sécurité sociale, Raffarin est semble-t-il resté très évasif, alors que la CFDT, qui préside la Caisse nationale d'assurance maladie des salariés (Cnam), souhaite une réforme de fond redéfinissant les rôles entre l'Etat, la Sécu et la Mutualité. Seule indication donnée par le Premier ministre : si une augmentation de la CSG est exclue pour 2004, la question reste en suspens pour 2005.

Quelques heures plus tôt, Ernest-Antoine Seillière, le patron du Medef, et Jean-Luc Cazettes, président de la CFE-CGC, s'étaient également penchés sur le sort de la Sécurité sociale, mais avec le ministre de la Santé Jean-François Mattei. Pour Jean-Luc Cazettes, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2004, qui sera présenté cet automne, devrait permettre de clarifier un peu «les circuits de financement de la Sécu». Mais aucune mesure structurelle ne devrait être prise car «le ministre s'int