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Libération

Charles Millon, hué pour son placard doré

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Cynisme ou gêne... les réactions à la nomination de l'ambassadeur de la FAO.
publié le 6 septembre 2003 à 0h52

A gauche, un tollé général contre une nomination jugée scandaleuse. A droite, les dénégations cyniques de ceux qui veulent faire croire que l'UMP et Chirac n'ont rien fait d'immoral en offrant à l'ex-allié de Le Pen, Charles Millon, un placard doré d'ambassadeur. Et puis il y a les silences embarrassés de ceux qui, au sein même de la droite lyonnaise, ont combattu depuis 1998 l'homme qui avait accepté les voix du FN pour se faire élire à la présidence de la région Rhône-Alpes.

Diplomatique. Anne-Marie Comparini, actuelle présidente (UDF) de la région et farouche opposante de Charles Millon, a été interrogée sur la question mercredi. Sa réponse fut... diplomatique : «Je me réjouis qu'il ait eu cette affectation. La FAO est une belle organisation.» Elle se refuse, depuis, à toute réaction politique. Comme beaucoup, la présidente de la région aimerait en fait pouvoir croire que le dossier Millon est ­ enfin ­ clos. «Elle considère que son attitude depuis l'élection de Millon a été suffisamment claire pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur ses convictions vis-à-vis de lui», rappelle l'un de ses proches. A l'heure de la réintégration des ex-troupes de Charles Millon dans l'UMP, l'UDF Anne-Marie Comparini ne veut pas compromettre ses chances de diriger une liste d'union UDF-UMP aux régionales.

Fabienne Levy, vice-présidente radicale à la région Rhône-Alpes, faisait partie des rares élus de droite à s'être immédiatement opposés à Charles Millon, en 1998. «Au départ, j'ai jugé cette