Menu
Libération

La droite veut se doter d'un cerveau

Article réservé aux abonnés
L'UMP va créer une fondation de réflexion avec des intellectuels.
publié le 6 septembre 2003 à 0h52

Et si la droite se mettait à réfléchir ? Jacques Chirac avait eu le temps de se poser la question pendant la cohabitation avec Lionel Jospin. Inquiet de voir la gauche truster le champ intellectuel, le président de la République a fait part de sa préoccupation à deux de ses conseillers : Jérôme Monod, grand manitou de la politique intérieure, et Valérie Pécresse, qui était alors chargée des études et des mouvements d'opinion. Ces deux-là ont proposé au chef de l'Etat une solution inédite : la création d'une fondation «de droite» comme il en existe en Allemagne ou aux Etats-Unis. Prévue dans les statuts de l'UMP, cette fondation devrait voir le jour d'ici à la fin de l'année. Ses statuts seront déposés fin septembre devant le Conseil d'Etat, qui vérifiera son «utilité publique».

En amont. Ensuite, on va voir ce qu'on va voir. Selon un

proche du dossier, les chercheurs et universitaires employés par l'UMP vont se pencher sur des sujets aussi variés que les conséquences de la mondialisation, la légitimité des impôts ou encore les «effets de seuil» induits par les minima sociaux. Sans oublier, bien sûr, de «déconstruire l'idée des 35 heures». Leur méthode : le benchmarking, qui consiste à comparer les politiques publiques de tous les pays afin de les adapter en France. Leur rôle : devenir le cerveau de l'UMP et, pour cela, s'en tenir à la «pensée conceptuelle». Le travail de la fondation devra se situer «en amont» de celui du parti, qui sera ensuite chargé de le «vulgariser».

Une f