Moliets (Landes), envoyés spéciaux.
Défilé de têtes ce week-end à Moliets, où tous les chefs de l'UMP, petits et grands, se sont retrouvés pour la première université d'été de leur parti. Pas moins de 23 ministres, dont le premier d'entre eux, des «ex» (Edouard Balladur, Valéry Giscard d'Estaing) exhibés à la tribune pour célébrer l'union retrouvée, la sempiternelle «guest star» Nicolas Sarkozy, et quelque 2000 jeu nes pour assurer la claque. L'occasion pour chacun de faire entendre sa petite musique sur l'Europe, les baisses d'impôt et le déficit budgétaire, et de soutenir Raffarin, certes, mais sans indulgence excessive. Au final, les notes dissonantes n'ont donc pas manqué.
Tacle. Arrivé de Bruxelles, Giscard, 77 ans, s'est livré samedi à un show devant une assistance qui l'a acclamé comme à ses plus belles années. Chauffé à blanc, l'ancien président de la République a taclé l'ex-jeune giscardien Jean-Pierre Raffarin. La veille, le Premier ministre avait défendu face aux Jeunes populaires son droit à s'affranchir des critères du pacte de stabilité et avait renvoyé dans les cordes le commissaire européen Pascal Lamy. «Je souhaite que chacun se souvienne qu'il a des responsabilités nationales qu'il exerce dans le cadre européen. Les responsabilités nationales ne sont pas détachées du cadre européen», a lancé VGE à la tribune. Avant d'ajouter, dans un silence total : «Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune sans avoir des éléments de politique économique et budgétaire co