Dhuizon, envoyée spéciale.
Corinne Lepage «ne jouera pas le rôle de potiche». C'est en tout cas ce qu'a affirmé l'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 (1,9 % des voix) lors de l'université d'été de son parti, Cap 21, réunie ce week-end à Dhuizon (Loir-et-Cher).
La remarque s'adressait au président de l'UDF, François Bayrou, invité par Cap 21 après avoir accueilli Lepage à l'unversité d'été du parti centriste la semaine précédente. Samedi en fin de journée, dialoguant sous la tente «des débats» dressée au milieu d'une forêt devant environ 200 personnes, Lepage et Bayrou se sont retrouvés sur «des valeurs communes», telles que l'importance de la «société civile» ou la promotion du «fédéralisme européen». Mais de vrais malentendus persistent. Ainsi, alors que Lepage prônait un travail «transversal» sur l'écologie, en présence, notamment, de la porte-parole des Verts, Marie-Hélène Aubert, Bayrou, lui, n'a pas parlé d'environnement.
Le patron de l'UDF a préféré reprocher au gouvernement sa «mauvaise gestion de la canicule» et critiquer une baisse d'impôts dangereuse «pour la France et pour l'Europe». Et s'il a assuré que «seuls l'UDF et les écologistes avaient une idée fédéraliste de l'Europe», il n'en pince pas pour n'importe quels écologistes. Alors qu'Aubert avait placé sa venue au-dessus des clivages «dont l'écologie crève», Bayrou a pronostiqué qu'elle «rentrerait dans son camp», la gauche, et s'est prononcé «pour la création d'un pôle du changement avec Corinne Lepag