Sarkozy n'est pas venu. Sarkozy n'a pas le temps. Ou pas l'envie de s'expliquer une fois de plus sur ses intentions concernant sa possible candidature aux élections régionales en Ile-de-France. «Paraît que les tireurs d'élite qui devaient assurer sa sécurité n'avaient pas la place de se mettre sur les toits», raconte, septique, un proche de Roger Karoutchi. Le sénateur des Hauts-de-Seine croit plus que jamais en ses chances de décrocher la tête de liste UMP en Ile-de-France. Car Nicolas Sarkozy hésite. Ce qui pourrait expliquer son absence remarquée au séminaire organisé hier par la droite régionale à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), dans une guinguette des bords de Marne.
Leader de rechange. Drôle d'endroit pour une rencontre politique. Sous les lampions multicolores du Petit Robinson, les élus UMP d'Ile-de-France étaient venus écouter une intervention de Luc Ferry, ministre de l'Education, sur la rentrée scolaire. Mais les esprits étaient ailleurs. Alors que le socialiste Jean-Paul Huchon, président du conseil régional sortant, s'apprête à confirmer officiellement sa candidature en début de semaine prochaine, la droite se cherche un leader de rechange. Après avoir beaucoup hésité, Sarkozy aurait renoncé à conduire la liste UMP (Libération du 5 septembre). Il estime que le jeu n'en vaut pas la chandelle, la région étant loin d'être acquise à la droite. Et, même en cas de victoire, un fauteuil de président ne l'aiderait pas forcément à assouvir ses ambitions. Le ministre