En forte hausse, le budget de la défense qui sera présenté le 25 septembre va lourdement peser sur le déficit des finances publiques. Mais les consignes de l'Elysée ont été claires : pas touche aux crédits militaires ! Jacques Chirac en fait une affaire personnelle, comme il l'a rappelé durant l'été : «Je veillerai à ce que les engagements de la loi de programmation militaire (2003-2008) soient respectés», a-t-il promis aux militaires le 13 juillet, tout en reconnaissant que «l'effort en termes budgétaires est considérable». Il a tenu promesse.
Faste. En 2004, les dépenses d'équipement vont ainsi progresser de 7 % pour atteindre 14,8 milliards d'euros. La France dépensera plus de 40 millions d'euros par jour pour acheter des armements. «Cet argent va à l'industrie et il a un impact économique important», justifie-t-on au ministère de la Défense.
Même les dépenses de fonctionnement seront pour l'essentiel épargnées. Le niveau d'entraînement des troupes (heures de vol, jours en mer ou en manoeuvres) est en effet inscrit dans la loi de programmation, tout comme le recrutement des militaires. Les effectifs devraient augmenter de 1 200 gendarmes et de 177 personnels du service de santé. Seuls les personnels civils subiront la règle du non-renouvellement total des départs en retraite, et «plusieurs centaines» d'emplois seront supprimés. Mais au total, la défense continuera à embaucher.
Pour les militaires, 2004 sera aussi faste que 2003. Cette année, les 800 millions d'euros «mis