Menu
Libération

A la merci des camarades intermittents.

Article réservé aux abonnés
Ils ont refusé le stand proposé par le journal communiste.
publié le 13 septembre 2003 à 0h58

Quelle place accorder aux intermittents du spectacle ? Pour les organisateurs de la Fête de l'Humanité, ce week-end à La Courneuve, la question était délicate. En faire trop, c'était se faire accuser de vouloir récupérer le mouvement. Ne pas en faire assez, c'était banaliser la grande fête annuelle du quotidien communiste, et du coup prendre le risque qu'elle soit perturbée par les intermittents comme n'importe quel festival.

Pragmatisme. Autre souci : fallait-il négocier avec la seule fédération CGT du spectacle, ou inviter aussi la coordination parisienne, souvent en concurrence sur le terrain avec le syndicat et beaucoup plus incontrôlable ? Les organisateurs de la fête de l'Huma ont choisi cette seconde solution. Pour deux raisons. La première de philosophie générale : ils ne souhaitent pas que ce rendez-vous soit seulement la fête du PCF, mais un lieu ouvert à tous les mouvements sociaux, sans exclusive. La seconde est plus pragmatique : avec huit compagnies théâtrales et une quarantaine de groupes musicaux à l'affiche ­ dont le chanteur Arno, Jean-Louis Aubert, Zazie et Marc Lavoine ­ sans oublier les 17 manèges et les 550 stands, la fête est un gros employeur d'intermittents. Plus de 300 en tout, parmi lesquels 140 pour la seule gran de scène dont le parterre peut accueillir 60 000 person nes. «Ils nous ont contactés pour nous proposer un stand, raconte Raphaëlle, de la coordination parisienne. C'est nous qui avons refusé.» Pourquoi ? «Question de principe, assure-t-el