Toulouse, de notre correspondant.
L'ordonnateur des débats se lève et distribue les tours de parole : «Ce sera d'abord toi, Isabelle, puis Gérard, Michel et Jacques.» Une voix s'élève dans le demi-cercle des 180 participants qui lui font face dans la salle Barcelonne : «Si tu les connais tous c'est qu'il n'y a pas beaucoup de nouveaux !» L'appel «pour une alternative politique à gauche», dit «Ramulaud», a effectivement rassemblé, jeudi soir, la troupe toulousaine des associatifs divers, anciens du PSU ou du PS, Verts, Motivé-e-s ou communistes qui n'en finissent pas de se croiser dans les collectifs de toutes les oppositions. Parmi ces militants, il y a ceux qui ont vu frémir dans ce chaudron «une envie de faire autre chose et en commun». Mais il y a ceux, aussi, pour qui se retrouver ensemble une nouvelle fois, est désespérant : «Nous nous connaissons archi-par coeur. Capables de rédiger les meilleurs textes mais infoutus de nous retrouver sur le terrain. Rien de neuf. Ce soir, conclut cette élue Motivé-e-s, je me suis ennuyée.» Le schmilblick de l'alternative politique à gauche avance en cahotant.
«Course de nains». Il s'agissait d'«une réunion supplémentaire, un moment de plus dans le débat pour
avancer», selon le syndicaliste Michel Desmars qui la joue humble. «Par cet appel nous demandons une coordination de tous sans renoncer à l'identité de chacun. Il faut montrer qu'une autre société est possible», enchaîne en revanche l'un des initiateurs de l'appel Ramulaud à Paris, Y