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Libération

Corse: Sarkozy résiste.

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La gendarmerie de Luri reste ouverte.
publié le 16 septembre 2003 à 1h01

Pas question d'abandon de poste. La petite gendarmerie de Luri (Haute-Corse) se prépare à devenir le Fort Alamo du ministre de l'Intérieur, pris pour une fois en flagrant délit de non-interventionnisme. Hier, en déplacement à Lyon, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que cette brigade non seulement ne fermerait pas mais qu'en plus les gendarmes actuellement en place y resteront. «Et nous interpellerons tous ceux qui auront un comportement contraire à ce qu'un Etat de droit exige. Ceux qui ont brûlé des voitures auront à en rendre compte», a-t-il précisé.

Dans la nuit de vendredi à samedi, la gendarmerie avait été la cible de jets de pierre et de cocktails Molotov, au cours d'une mini-nuit d'émeute, déclenchée par l'arrestation de sept jeunes de ce village du cap Corse et le transfert à Paris de deux d'entre eux (Libération d'hier). «Il n'est pas question que les 8 gendarmes de Luri s'en aillent en bloc. Cela ressemblerait trop à une désertion. Ils peuvent faire une demande de mutation et on verra dans les prochains mois», précise l'entourage du ministre de l'Intérieur, prompt à manier un langage martial pour dissiper l'impression d'avoir tardé à réagir au lendemain du «cadenassage» des grilles de la gendarmerie. «On a attendu pendant trois ans l'arrestation d'Yvan Colonna par les mêmes qui nous reprochent de n'avoir pas réagi assez vite», s'emporte un conseiller du ministre.

Ces explications n'ont pas convaincu. Au nom du PS, François Hollande a demandé à Jacques Chirac et Jean-Pierre