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Libération

Fonction publique : les salaires d'abord

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Début tendu des consultations entre ministre et syndicats.
publié le 16 septembre 2003 à 0h59

Marc Blondel (FO) est très «en colère après le Premier ministre». La CGT juge «extrêmement dangereux» le discours gouvernemental «autour de la responsabilisation» et du «salaire au mérite» pour les fonctionnaires. La CFDT n'imagine pas «que l'on puisse discuter sans poser la question du maintien du pouvoir d'achat». Ce serait tout aussi «inacceptable» pour l'Unsa, qui juge que «le gouvernement esquive le débat».

En arrivant les poches quasiment vides, le ministre de la Fonction publique, qui expliquait samedi dans le Figaro ne pas pouvoir «donner ce que je n'ai pas», a donc fait contre lui l'unanimité des syndicats. Jean-Paul Delevoye démarrait hier ses consultations auprès des sept fédérations de fonctionnaires avec la CGT, la CFDT, FO, l'Unsa et la FSU. Il doit l'achever ce matin avec la CFTC et la CGC. Le climat général augure mal de la suite. «De nouvelles rencontres sont prévues, explique Marie-Claude Kervella (CFDT), mais on voit mal comment il pourrait sortir autre chose qu'une annonce unilatérale.» La décision d'accorder ou non une augmentation en 2003 ou 2004 aux fonctionnaires devrait être prise avant le 15 novembre.

Selon Bernard Lhubert, secrétaire général de la fédération CGT des fonctionnaires, l'année 2003 sera «une année quasi blanche» en termes de salaires, avec «une mini-mesure en fin d'année». Hervé Baro (Unsa) craint même que 2003 soit carrément «une année blanche». Quant à 2004, rien, pour l'instant, n'est arrêté dans la préparation du budget. Seuls les re