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Libération

L'UMP ne veut ni vagues ni courants.

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Ce soir, le parti remplace les «mouvements»par un «forum des débats».
publié le 16 septembre 2003 à 0h59

Chaude ambiance en pers pective ce soir au bureau politique de l'UMP. Et puisque l'heure est grave, c'est Jean-Pierre Raffarin lui-même qui viendra prêcher la bonne parole aux éléphants de la majorité. De quoi s'agira-t-il : des déficits publics, de la situation de l'emploi, du futur référendum sur l'Europe ? Que nenni ! Le Premier ministre expliquera tout simplement à ses amis pourquoi il ne faut pas créer de courants au sein du «grand parti» de la majorité... contrairement à ce qui avait été promis aux militants avec la tenue cet automne d'un congrès censé entériner leurs créations.

Moyens financiers. Sur ce point, tous les ténors de la majorité ainsi que les ex-dirigeants centristes fondus dans l'UMP sont d'accord avec Raffarin. Seul le député Nicolas Dupont-Aignan, à la tête de ses clubs Debout la République réclame avec force la possibilité de constituer son courant. Il met en avant son bon droit. Votés il y a moins d'un an par les anciens adhérents du RPR, de DL et de d'une partie de l'UDF, les statuts de l'UMP prévoient la création de «mouvements» au sein du parti, dotés d'importants moyens financiers propres.

Symboles de «modernité» et de «diversité dans l'union», ils étaient à l'époque présentés comme une innovation majeure par les dirigeants de la droite. Mais à quelques mois des élections régionales et européennes, Jean-Pierre Raffarin ne veut plus en entendre parler. L'Elysée non plus, qui s'inquiète de voir la droite se déchirer sur l'Europe à l'occasion d'un éven