Menu
Libération

Mesquine droite messine.

Article réservé aux abonnés
A Metz, un an de délibérations municipales annulées pour bisbilles.
publié le 16 septembre 2003 à 1h01

Strasbourg, de notre correspondante.

C'est une première dans les annales juridico- administratives. Le tribunal administratif de Strasbourg vient de déclarer nulles et non avenues plus de 140 délibérations du conseil municipal de la ville de Metz (Moselle) ­ soit toutes les décisions prises pendant un an, depuis le 26 septembre 2002. Il en faudrait plus pour ébranler l'inamovible Jean-Marie Rausch, 74 ans, maire (divers droite) de Metz depuis trente-deux ans, qui fut jadis ministre d'«ouverture» de Rocard sous le second mandat de Mitterrand : le premier magistrat a annoncé que son conseil revoterait les délibérations au cours d'une seule et unique séance, en octobre. Sauf rebon dissement, l'affaire n'aura donc aucune incidence sur la gestion municipale. Elle en dit long, en revanche, sur le climat politique messin, à l'intérieur même de la majorité.

Manoeuvre. L'histoire remonte au printemps 2002, quand Marie-Jo Zimmermann, députée UMP et vieille adversaire de Jean-Marie Rausch, est réélue à l'Assemblée nationale. Confrontée au cumul des mandats, la dame, qui a conduit aux élections de mars 2001 une liste contre le maire sortant, choisit d'abandonner son mandat municipal : «Après douze ans d'opposition, j'avais fait le tour des lieux, il n'y avait aucune possibilité d'engager une dynamique positive», explique-t- elle. En revanche, elle conserve des vues sur la ville de Metz, et se méfie de Jean-Marie Rausch. Elle redoute que son rival passe la main en douce, sans en appeler au