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Raffarin baisse plus que les impôts.

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Il est sanctionné sur l'économie et chute de 4 points.
publié le 16 septembre 2003 à 0h59

Jean-Pierre Raffarin dévisse. Selon le dernier sondage Louis Harris pour Libération et AOL, le Premier ministre voit sa popularité chuter de 4 points depuis le mois d'août (1). Il ne recueille plus que 38 % d'opinions positives contre 56 % de négatives. Ni Lionel Jospin ni Edouard Balladur n'étaient tombés aussi bas. Seul Alain Juppé était passé comme lui sous la barre des 40 %. Cette dégringolade, déjà notée la semaine dernière par un sondage BVA-Paris Match, est de très mauvais augure pour celui qui doit conduire la majorité pour les élections cantonales, régionales et européennes de 2004. Dans sa baisse, il entraîne le chef de l'Etat qui, même s'il satisfait encore un Français sur deux, enregistre lui aussi un recul de 4 points.

Sanction à droite. Paradoxalement, ce n'est pas la mauvaise gestion de la canicule par le gouvernement qui fait plonger Jean-Pierre Raffarin. Sa courbe de popularité décroît bien après la vague mortelle de chaleur. Et s'il perd de la sympathie chez les personnes âgées, ce désamour s'était profilé avant les effets de la canicule.

En fait, c'est surtout sur le plan économique et social que le Premier ministre déçoit. Une très grande majorité de Français (73 %) estime que ses solutions pour lutter contre le chômage vont dans le mauvais sens. Les sympathisants de droite ne sont pas plus cléments. 57 % des électeurs UDF-UMP adressent un carton rouge au gouvernement sur ce sujet. Dangereux dans un climat où 45 % des personnes interrogées citent le chômage