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Libération

Avec Mellick, bethune pris au piege du passe

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Un an après le retour du maire, la ville est toujours «en panne».
publié le 17 septembre 2003 à 1h01

Béthune (Pas-de-Calais) envoyé spécial

C'était il y a un an, lors du conseil municipal d'investiture du socialiste Jacques Mellick, réélu sept jours plus tôt maire de Béthune (Pas-de-Calais). «C'est un jour merveilleux pour moi de t'offrir ce fauteuil de maire, dit une colistière et amie de trente ans de l'impétrant. Nous t'avons ramené là où tu devais rester.» Le nouveau maire sort son violon : «Les gens des quartiers populaires savent que je ne les oublierai pas. [...] Comme eux, je n'oublie pas que le coeur n'est pas coté en bourse, que le coeur bat toujours à gauche.» Habité par «l'impatience d'un homme serein», armé «d'un moral d'acier», dénué de toute rancoeur et d'esprit de revanche, juré-craché, Jacques Mellick invite les Béthunois, en reprenant Jeanne Moreau, à repartir avec lui, «enlacés dans le tourbillon de la vie».

«La faute aux finances de la ville»

Un an plus tard, où en est Jacques Mellick, maire de la ville de 1977 à 1996, période où il sombre dans le ridicule des mensonges d'une affaire OM-VA qui lui vaudra certes d'être célèbre, mais surtout inéligible, jusqu'à ce retour gagnant de septembre 2002 ? Où en est Béthune ? La ville donne le sentiment d'être davantage repartie dans le tourbillon de la déprime, les règlements de comptes et la basse politique que dans «l'excès de vitesse» version Mellick.

La ville est «en panne», disent des Béthunois de tous bords. Un symbole : la fermeture définitive de l'usine Testut, juste après la réélection de Jacques Mellick. «L