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Décentralisation : Poncelet se rebiffe

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Le président du Sénat réclame des «bases financières sûres» .
publié le 17 septembre 2003 à 1h01

D'une pierre, deux coups. Hier, à la tribune du 73e congrès de l'Assemblée des départements de France, réuni au Sénat, Nicolas Sarkozy a longuement plaidé pour la décentralisation, la réforme voulue par Jean-Pierre Raffarin qu'il est chargé d'appliquer. Une réforme d'autant plus pertinente qu'il pourrait en profiter. Ainsi, évoquant son avenir post-ministériel, il a expliqué : «Avec la certitude que j'ai qu'on ne reste pas au pouvoir aussi longtemps que les impôts et que demain je serai vraisemblablement l'utilisateur du texte que je vous proposerai, on devrait pouvoir dégager des points de consensus intelligents.» Sans autre précision sur son retour à la tête d'une collectivité territoriale.

Coup fourré. Mais la décentralisation ne fait pas que des heureux. A l'ouverture du congrès, Christian Poncelet, le président (UMP) du Sénat, s'était rebiffé contre ce qu'il pressent être un coup fourré. «La relance de la décentralisation doit s'effectuer sur des bases financières saines, sûres et sereines, a-t-il lancé. Il est évident que le contexte économique et budgétaire actuel n'est pas très favorable. Raison de plus pour mettre à plat l'ensemble du financement des collectivités locales !» Sa crainte, il l'a clairement exprimée : «La décentralisation ne saurait se résumer à un simple transfert de prélèvements obligatoires et encore moins à une opération de délestage de l'Etat.» Dur, dur en effet pour les finances des collectivités locales. D'autant qu'elles sont montrées du doigt p