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Bercy veille sur son Peir.

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Contrepartie : des dispositifs comme le PEP vont disparaître.
publié le 18 septembre 2003 à 1h02

Bercy racle les fonds de tiroirs pour financer une des mesures phare de l'année 2003 : le plan d'épargne individuel pour la retraite. Ce Peir était inclus dans la loi Fillon sur la réforme des retraites. Il devait permettre à tous les contribuables assujettis à l'impôt sur le revenu (un ménage sur deux) de bénéficier d'une exonération fiscale des versements sur un plan d'épargne, à l'image de celui dont bénéficient les fonctionnaires à travers la Préfon. Le nouveau dispositif sera donc inclus dans le projet de loi de finances pour 2004, qui sera présenté le 25 septembre en Conseil des ministres. Chaque contribuable pourra déduire de son revenu imposable 10 % de son revenu, dans la limite de 24 000 euros. Ce plafond sera calculé pour l'ensemble des dispositifs d'épargne retraite, individuels (loi Madelin pour les artisans) ou collectifs.

Concurrence. Mais le ministère des Finances en a profité pour rogner sur quelques dispositifs existants. Le plus connu est le PEP (plan d'épargne populaire) qui disparaîtra progressivement à partir du 25 septembre, au motif qu'il serait un dispositif concurrent du Peir, que le gouvernement cherche à mettre en valeur. Le PEP est certes en perte de vitesse, mais il coûte encore à l'Etat, en exonération fiscale, quelque 900 millions d'euros par an. En interdisant l'ouverture de nouveaux PEP, Bercy pourra prendre dans leur enveloppe de quoi faire face, en partie, à la montée en charge des Peir qui devrait coûter 200 millions d'euros à partir de 20