Nice envoyé spécial
La salade politique de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) tient une fois de plus du casse-tête. Et c'est encore la même question qui se pose : comment empêcher Le Pen de s'asseoir dans le fauteuil de la présidence de région en mars 2004 ? D'autant que le nouveau mode de scrutin, à deux tours, risque de faire le jeu de l'extrême droite. Car même si elle n'atteint pas la majorité absolue des voix, la liste qui arrivera en tête du second tour raflera la majorité des sièges au conseil régional. En clair, le FN pourrait arracher les rênes de la région à la faveur d'une triangulaire serrée.
C'est au soir du premier tour que les adversaires mesureront le danger : si Le Pen est en pole position, les listes arrivées en deuxième et troisième places n'auront guère le choix qu'entre deux solutions. Soit une périlleuse et peu vraisemblable fusion droite-gauche, soit plus probablement le retrait de la liste arrivée troisième et donc le renoncement, pour six ans, à toute représentation au sein de l'assemblée régionale. A droite comme à gauche, la question agite les états-majors sans que personne, pour le moment, ne dévoile ses intentions. «Prématuré», répondent à l'unisson le Marseillais Renaud Muselier, tête de liste pour l'UMP en Paca, et le président sortant socialiste du conseil régional, Michel Vauzelle. Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du gouvernement Raffarin jure ses grands dieux qu'il fera tout pour que «Le Pen ne soit jamais président de