Ça se confirme : au PS, Malek Boutih n'a pas que des «potes». Nommé secrétaire national aux questions de société en mai, l'ex-président de SOS Racisme continue de faire des grincheux. François Hollande dispose, sur son bureau, depuis la fin de la semaine dernière, d'une lettre-pétition lui demandant de «rappeler fermement à l'ordre les camarades qui confondent sentiments personnels et responsabilités politiques». Cette initiative est lancée par Chafia Mentalecheta, membre du conseil national, et Akli Mellouli, élu dans le Val-de-Marne et responsable associatif. Ils dénoncent «l'effet show-biz» de la nomination de Boutih et fustigent «ses dernières déclarations et écarts de langage». Pour eux, «les limites du tolérable sont atteintes».
Le tandem se réfère, notamment, aux propos que Malek Boutih a tenus fin août lorsqu'il avait lancé à Nicolas Sarkozy, devant l'université d'été du Medef : «Vous faites partie des responsables qui donnent espoir aux jeunes dans l'action politique.» Cette déclaration avait agité l'université d'été du PS, réunie à La Rochelle le surlendemain, poussant Boutih à confesser «une erreur de jeunesse». Las! L'ex-président de SOS Racisme en a commis une autre quelques jours plus tard. Interrogé sur ses relations avec Sarkozy, il affirmait au Parisien : «J'ai des désaccords de fond avec lui. Cela ne m'empêche pas de constater que c'est un ministre dynamique, qui bouge. Tout le monde le constate, pourquoi le nier ? En politique, il n'y a rien de pire que le