Nice envoyé spécial
«Ela nave va.» Pas celle de Fellini, celle de la lepénie en croisière électorale. Pas la gran de armada, juste la petite flottille frontiste qui cabote en baie des Anges pour le lancement, hier, à Nice, de la campagne régionale de son champion, Jean-Marie Le Pen, parti à l'assaut de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour la troisième fois. A bord du Star Côte d'Azur, une idée de Samuel Maréchal, son gendre et conseiller. Une fois les amarres larguées, le patron du FN se tourne vers la presse : «Comme ça, je suis sûr que vous ne pourrez pas vous enfuir, même si ce que je dis ne vous intéresse pas !»
Cinq échecs. Depuis 1988, le leader d'extrême droite accumule cinq candidatures sur les rives de la Méditerranée : trois aux législatives et deux aux régionales. Cinq tentatives... et autant d'échecs. Mais cette fois, c'est sûr, Le Pen pense tenir le bon bout. Elu à la région depuis 1992, le vieux leader du FN assure ne pas venir sur la Riviera» pour goûter, à 75 ans, une retraite ensoleillée. Fort de son score au premier tour de la présidentielle, où il était arrivé en tête en Paca avec un peu moins de 30 % des suffrages exprimés, Le Pen espère gagner enfin un vrai titre de président, de la région à défaut de la République. Pour soutenir le patriarche, toute la famille l'entourait hier sur le pont. Son épouse Jany Le Pen, chapeautée, qui jouait les seconds maîtres, Samuel Maréchal, alias «M. Gendre», qui fait son retour pour les campagnes régionales et europé