La campagne pour les élections régionales n'a pas commencé. Mais au Parti socialiste, c'est déjà le bazar. Les deux courants minoritaires, le Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, et Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon, ont mis leur menace à exécution. Peu avant la clôture des dépôts de candidatures pour être tête de liste (vendredi à 18 heures), ils ont présenté leurs propres candidats contre ceux de la majorité du parti, provoquant ainsi des primaires.
Motif : «La direction nous balade», explique le porte-parole du NPS, Benoît Hamon, soulignant les exigences «raisonnables» des deux minorités (une tête de liste et entre 60 et 80 conseillers régionaux pour chacune, plus deux députés européens). «On ne nous traite pas convenablement», estime Jean Malot, de Nouveau Monde. Réponse de François Rebsamen, secrétaire national du PS chargé des fédérations : «François Hollande a garanti aux minorités une juste représentation. Ils sont en train de s'affoler pour rien.»
Vendredi, le NPS et Nouveau Monde prévoyaient des primaires dans sept nouvelles régions (Alsace, Auvergne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Picardie, Lorraine et Rhône-Alpes). Dans deux autres (Bourgogne et Champagne-Ardenne), elles étaient déjà programmées avant cette poussée de fièvre.
Si les deux minorités ont voulu montrer «leur mécontentement», elles n'ont pas déclaré la guerre partout : il n'y aura pas de primaires en Bretagne, en Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées,