Bastia envoyé spécial
Sortie de clandestinité. Après deux petits mois de bouderie, les huit élus (sur 51) du groupe nationaliste Corsica Nazione retrouveront jeudi leurs fauteuils de conseillers territoriaux. Ils s'en étaient «retirés» le 17 juillet. Jean-Guy Talamoni entendait alerter l'opinion sur une «situation extrêmement difficile» dans l'île, après «l'arrestation à grand spectacle d'Yvan Colonna» et le «verdict inique» du procès Erignac. Deux épisodes conjugués à la victoire du «non» au référendum du 6 juillet.
A l'époque, le président de l'Assemblée territoriale, José Rossi (UMP), avait «regretté que l'une des composantes quitte les lieux du débat». Le retour des nationalistes lui doit beaucoup. Après les événements de Luri (Haute-Corse), au cours desquels une partie de la population et les gendarmes se sont affrontés en fin de semaine dernière, c'est José Rossi qui a pris l'initiative de programmer un débat sur la violence le 25 septembre. Une démarche «bien vue», voire encou ragée par le ministère de l'Intérieur. «Ce retour dans le débat public permet à tous de retrouver le dialogue avec l'Etat avec sérénité», se félicite un proche de Nicolas Sarkozy. Pourtant, les élus nationalistes ne devraient pas dire autre chose que ce qu'ils répètent depuis toujours. En substance : la violence de l'Etat justifie la violence de ses opposants.
Lutte armée. Mercredi, à la veille de cette rentrée médiatique de Corsica Nazione, les dix mouvements de la «famille nationaliste» se retrou