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Libération

Avec l'ami Bayrou, pas besoin d'ennemi.

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Impôts, chômeurs, intermittents: le président de l'UDF multiplie les piques.
publié le 22 septembre 2003 à 1h05

Semur-en-Auxois, (Côte-d'Or) envoyé spécial.

Si c'est dans la difficulté qu'on reconnaît ses amis, Bayrou n'est vraiment pas l'ami de Raffarin. Ce week-end, en Bourgogne, le président de l'UDF a profité des journées parlementaires de son parti à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or) pour tailler des croupières à un Premier ministre mal en point dans les sondages.

Sur les deux dernières mesures d'économie prises par le gouvernement, François Bayrou a estimé que la suppression des allocations pour les chômeurs en fin de droits était «non seulement incohérente mais injuste socialement», et que la hausse du gazole s'avérait «illisible et contradictoire» puisque Raffarin vient d'annoncer parallèlement une baisse de 3 % de l'impôt sur le revenu.

Anonymat. «Ces deux mesures représentent la moitié de la baisse d'impôts, a-t-il souligné. L'UDF ne les accepte pas. Nous allons donc proposer de les écarter.» Et François «Battling» Bayrou d'annoncer que son parti allait déposer un amendement de rectification du budget pour limiter la baisse de l'impôt à 1 %, «pour ne pas augmenter le gazole et pour sauvegarder l'allocation des chômeurs en fin de droits».

Si cette demande n'était pas prise en compte par l'UMP, certains députés centristes assurent, mais seulement sous le couvert de l'anonymat, qu'ils iront jusqu'à ne pas voter tout ou partie du budget 2004. «Dans leur for intérieur, Francis Mer et Alain Lambert (le ministre de l'Economie et celui du Budget, ndlr) doivent être sur notre ligne», assure Ma