Moins ça va, plus il s'accroche. Jean-Pierre Raffarin, invité hier soir d'une édition spéciale de Zone interdite sur M6, a voulu montrer combien travailleur et persévérant il est. «Un Premier ministre ça sait résister aux difficultés», a-t-il assuré d'emblée, ajoutant : «Je ne veux pas être un Premier ministre protégé.»
Ça tombe bien, il ne l'est plus. Accusé d'avoir réagi avec retard à la catastrophe liée à la canicule, il a ensuite mécontenté les Français avec sa baisse de l'impôt sur le revenu de 3 %, l'annonce de l'augmentation des taxes sur le gazole et la baisse de l'allocation spéciale de solidarité destinée aux chômeurs de longue durée. Résultat : il est passé sous la barre des 40 % de bonnes opinions dans les sondages, un score qui le renvoie aux chefs de gouvernement les plus impopulaires.
«Contact viril». Cette mauvaise cote se traduit sur le terrain. Après s'être fait sifflé lors de l'ouver ture des Mondiaux d'athlétisme, il a été pris à partie vendredi par une trentaine de salariés et syndicalistes à son arrivée à l'usine Snecma de Corbeil-Essonnes (Essonne), une rencontre qu'il a qualifiée hier soir à la télévision de «contact direct, un peu viril». Avant son intervention, François Hollande, le chef de file des socialistes, avait appuyé là où ça fait mal : «Les Français sont inquiets, ils sont assommés par les annonces de mesures difficiles [...]Quand un pays est inquiet [...], il est terminé le temps des gadgets, des formules, des communications, le temps est ve