Strasbourg de notre correspondante
Fabienne Keller, maire (UMP) de Strasbourg, aime bien le tramway, bien qu'elle soit surtout soucieuse de son avenir politique. Elle approuve le gouvernement, mais elle pense avant tout aux élections municipales de 2007. Elle a donc écrit à Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre (UMP) pour lui expliquer tout le danger qu'il y aurait, pour l'avenir politique de l'équipe strasbourgeoise, à supprimer du budget 2004 la ligne destinée au financement des transports collectifs de province. L'enjeu, au demeurant, dépasse le destin politique de quelques édiles et ne concerne pas seulement la seule ville de Strasbourg. En se désengageant des infrastructures de transports hors Ile-de-France, le gouvernement met d'abord à mal toute politique publique alternative au tout- automobile. Plusieurs maires, de droite comme de gauche, s'en sont d'ailleurs émus au lendemain d'un été qui a cumulé, sur tout le territoire national, saturation d'ozone et pics de pollution.
70 millions. La communauté urbaine de Strasbourg, qui a prévu la construction de 11 km de lignes de tram nouvelles avant la prochaine échéance municipale, pouvait espérer, conformément à la réglementation en vigueur, une aide de l'Etat de 70 millions d'euros, sur un coût total de 400 millions. La subvention étant menacée, Fabienne Keller s'en est inquiétée, le 10 juillet puis le 10 septembre, auprès du chef du gouvernement. «Il s'agit pour nous de l'élément central de notre programme de mandat», écr