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Libération

L'Elysée, le prochain coup de Lang

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Il ne l'a pas dit, mais il fait tout pour qu'on l'entende: il veut être candidat à la présidentielle.
publié le 24 septembre 2003 à 1h06

Bien évidemment, il ne peut pas le dire. Pas maintenant. Trop tôt, trop casse-gueule. Alors Jack Lang va attendre un petit moment avant d'oser lancer un : «Je suis candidat à l'élection présidentielle.» En attendant, l'ancien ministre fait comme si. Sa campagne est lancée. La dernière fois, en 1995, elle lui avait échappé. Alors qu'il s'élançait face à Jospin pour décrocher l'investiture du PS, nombre de ses «bons camarades» lui avaient savonné la planche. Et son allié et «ami» Laurent Fabius lui avait préféré Henri Emmanuelli. Cette fois, Lang, 64 ans, jure qu'il ne se laissera ni faire ni avoir. Car 2007 sera sa dernière occasion de briguer la magistrature suprême. Et d'espérer succéder à son mentor, François Mitterrand.

En fait, Jack Lang est aussi peu candidat à l'élection présidentielle que l'est Nicolas Sarkozy. C'est dire qu'il l'est totalement. D'ailleurs, l'ex-ministre de la Culture ne supporte d'autre comparaison que celle du ministre de l'Intérieur. Ils sont au même étiage dans les sondages. L'un est le poulain préféré des électeurs de droite, l'autre celui des sympathisants de gauche. Et puis dit-il, «au fond, ce qui nous rassemble, c'est que lui comme moi nous nous occupons de la vie des Français. Lui de leur sécurité. Moi de leurs désirs, de leurs plaisirs...» Plus d'une fois, depuis que Sarkozy occupe la place Beauvau, Lang lui a téléphoné. «Allô, Nicolas ? Bonjour, c'est Jack !» La plupart du temps pour le féliciter. Comme à propos de la fermeture de Sangatte,