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Portrait

Angelini, un modèle de modération.

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Le leader du PNC suggère l'abandon de la violence.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

Ajaccio, envoyé spécial.

C'est l'étoile montante du nationalisme corse. Le seul responsable à avoir été reçu, cet été, par Nicolas Sarkozy. Et qui, surtout, n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Jean-Christophe Angelini a 27 ans, une allure de jeune homme et une conscience aiguë de son rôle politique. Secrétaire général du Parti de la nation corse (PNC), c'est lui qui, dans la famille nationaliste, a promu le débat sur l'abandon de la violence et de la clandestinité. Cela ne lui a pas attiré que des amis. Mais d'abord de simples jaloux qui raillent «son ambition démesurée surtout depuis qu'il a rencontré Sarkozy», le 30 juillet en tête à tête. Et ensuite des ennemis qui fustigent «une opération politique destinée à promouvoir sa petite personne plutôt que de vraies convictions».

C'est mal le connaître. Jean-Christophe Angelini a été membre de Corsica Nazione jusqu'en 1993. Il a rompu avec cette organisation après l'assassinat de Robert Sozzi, un militant indépendantiste tombé sous des balles fratricides. Issu d'une famille de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) étrangère à toute revendication nationaliste, il a pourtant «milité très tôt». A l'âge de 15 ans, il s'est engagé dans le milieu associatif pour promouvoir la langue et le chant corses. Sa formation politique, il l'acquiert surtout à l'université de Corte. Entré simple militant syndical, il finira président du Conseil des étudiants corses (syndicat indépendantiste) et titulaire d'une maîtrise de droit public. Il sera e