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Libération

Corse: casse-tête pour une tête de Maure.

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A six mois des élections territoriales, les nationalistes retrouvent le chemin de l'assemblée insulaire.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

Changement d'époque en Corse. Oublié le processus de Matignon, remisé le référendum institutionnel et la solution politique. A six mois des élections territoriales, les nationalistes cherchent à s'unir, les clandestins semblent prêts à rengainer temporairement leurs armes, les élus républicains entrent en campagne électorale, le gouvernement court toujours après un plan B. Et la police arrive comme un chien dans un jeu de quilles. Petit état des rapports de forces.

Différends sur la violence. Deux mois après la victoire du non au référendum insulaire, les 51 conseillers territoriaux retrouvent ce matin l'assemblée régionale. José Rossi, candidat (UMP) à sa succession, cherchait à reprendre l'initiative. Les récents événements de Luri (l'assaut d'une gendarmerie par des nationalistes) lui en ont fourni l'occasion. Le président de la collectivité territoriale de Corse (CTC) a donc décidé de provoquer, aujourd'hui, un débat à l'assemblée sur la violence. Une initiative qui a surtout pour effet de permettre aux huit élus nationalistes de regagner leur place dans l'hémicycle, qu'ils boudaient depuis le référendum et l'arrestation d'Yvan Colonna, en juillet. Ce matin, l'exercice devrait être convenu. Au nom de la majorité, José Rossi dira combien «il est incongru, absurde de faire apparaître les Corses comme complices de la violence, alors qu'ils en sont les premières victimes». Il insistera pour que «l'Etat prenne ses responsabilités» en matière de police et de justice. Au nom de