«Merci Chérèque pour ton incompétence, pour ta naïveté, pour ta rancoeur vis-à-vis des cheminots. Merci, mais cette fois la coupe est pleine.» Hier, devant 400 responsables de la FGTE, la fédération transports-équipements de la CFDT, réunis pour deux jours en assemblée générale, un responsable cheminot de Metz annonce son départ de l'organisation syndicale. Salué par des applaudissements nourris. Quatre mois après le conflit des retraites, où la FGTE s'était retrouvée en porte-à-faux avec sa confédération, c'était l'heure des comptes. De dire son attachement, ou sa défiance, au réformisme sauce Chérèque.
Toute la journée d'hier, les syndicalistes mandatés par leur base se sont exprimés, pour ou contre le départ. Combien partiront ? Sur les 55 000 adhérents revendiqués (60 000 avec les retraités), l'exécutif de la FGTE évoque 15 000 départs. «C'est impossible à chiffrer, explique Claude Debons, le secrétaire général, lui-même partant. Il faudra attendre 2005 pour savoir, après la clôture d'une année pleine d'adhésions.» La certitude, c'est que la FGTE, troisième fédération de la CFDT, vient d'exploser. En début de journée, Debons a donné le ton : la FGTE est trop divisée pour réfléchir à un avenir commun. Il a conclu, ému : «A tous et à toutes, je souhaite bon courage.» Quatre mem bres (sur neuf) du bureau national (BN) de la FGTE le suivront vers la sortie. Un tiers des dirigeants des routiers feront de même. L'équipement est divisé, l'aérien aussi.
Vitrine. Mais le coup de se