Info, intox, lettre ouverte et réunions au sommet. Bertrand Delanoë se souviendra longtemps de la journée d'hier. Pendu au téléphone du matin au soir, le maire socialiste de Paris a essayé de sauver le calendrier du projet phare de sa mandature : le tramway des boulevards des Maréchaux, dans le sud de la capitale, où les travaux ont débuté cet été et doivent s'achever en 2006. Tout ça sur fond de précampagne pour les régionales de mars 2004.
«Mal ficelé». La Ville a payé sa part, l'Etat également, mais pas la région Ile-de-France, présidée par le socialiste Jean-Paul Huchon. Ce dernier doit faire face à la guérilla menée par la droite, qui, disposant d'une sorte de minorité de blocage au sein du conseil régional, est bien décidée à retarder le projet. Hier, les groupes UMP et UDF ont demandé à Huchon de «surseoir» au vote qui doit se dérouler ce matin au sein de la commission permanente. Une commission où devrait s'exprimer Jean-François Copé, candidat de l'UMP aux élections régionales. En début de semaine, le porte-parole du gouvernement avait dénigré le tramway, un dossier qu'il avait jugé «mal ficelé». «Il y a eu incontestablement des problèmes, parce qu'on a voulu aller trop vite», déclare pour sa part André Santini, possible candidat de l'UDF, dans une interview publiée aujourd'hui dans le Parisien. Au passage, Santini estime que «Copé est entré brutalement dans le débat».
Pris entre le calendrier resserré de son ami Delanoë et les menaces de la droite, Huchon promettait