En Ile-de-France, la précampagne des régionales est terminée. A six mois du scrutin, place à l'affrontement direct entre les deux principaux prétendants : Jean-Paul Huchon, président (PS) sortant du conseil régional, et Jean-François Copé, porte-parole (UMP) du gouvernement. Après s'être échauffés par voie de presse, les deux hom mes se sont confrontés pour de bon, hier matin, lors de la réunion de la commission permanente.
Le débat portait sur les 120 millions d'euros promis par la Région pour le tramway actuellement construit dans le sud de Paris à l'initiative de Bertrand Delanoë (PS). La majorité «gauche plurielle» voulait voter ce financement au plus vite. L'UMP et l'UDF pointaient pour leur part un manque de concertation et menaçaient de voter contre, mettant le chantier en péril.
Résultat : match nul. Le vote a été reporté au 27 novembre. Pour satisfaire la droite, Huchon va présider une commission ad hoc chargée de faire le tour des nuisances engendrées par les travaux. En échange de quoi Copé se serait engagé à voter le tramway... Ce qui ferait de lui «le porte-parole de Jean-Paul Huchon», selon Marine Le Pen, candidate du FN en Ile-de-France. Reste que ce consensus aura un prix pour les Parisiens : environ 5,7 millions d'euros, que Delanoë s'est engagé à financer, seul, pour ne pas retarder le chantier.
«Vieux jeune». Cette solution n'a pas suffi à faire baisser la tension. D'entrée de jeu, Copé a rappelé qu'il était tout de même «pour le principe du tramway, sûr, pro