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Libération

Ça gronde, ça tonne au sommet de l'Etat.

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Chirac soutient Raffarin et appelle au silence dans les rangs.
publié le 27 septembre 2003 à 1h09

Sale ambiance au gouvernement. Un contexte économique déprimant, un Premier ministre en dégringolade dans les sondages, un numéro 2 du gouvernement, Nicolas Sarkozy, prêt à bondir sur Matignon et un ministre des Affaires sociales, François Fillon, qui pointe son nez, sans compter tous ceux qui rêvent d'un plus gros ministère et distillent petites phrases et rumeurs de remaniement : la droite commence à paniquer à quelques mois d'élections importantes.

Hommage. Le chef de l'Etat l'a bien senti. Il est intervenu deux fois en dix jours pour apporter son soutien à Jean-Pierre Raffarin et demander le silence dans les rangs. En visite dans l'Yonne, la semaine dernière, Jacques Chirac avait publiquement rendu hommage à son chef de gouvernement : «Dans ces temps exigeants, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a su entreprendre des réformes nécessaires trop longtemps retardées.» Un message relayé par Alain Juppé, président de l'UMP, en début de semaine à Nancy, qui a appelé «à se rassembler autour du capitaine» Raffarin. Ça n'a visiblement pas suffi puisque jeudi, dans le huis clos du Conseil des ministres, le président de la République a jugé utile de procéder à un nouveau rappel à l'ordre. Comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises ces derniers temps, Jacques Chirac a pris la parole à la fin du Conseil pour rappeler aux ténors de son «gouvernement de mission» qu'il attendait de leur part plus de «solidarité» dans un «moment difficile». Il a ajouté qu'il était «très surpris»