Limoges, envoyé spécial.
Comme un frémissement. Le gouvernement va mal, mais les socialistes vont-ils mieux pour autant ? François Hollande veut le croire. En lançant la campagne électorale des régionales, en faisant pour la première fois depuis le congrès de Dijon, en mai, quelques contre-propositions précises à la politique de Jean-Pierre Raffarin, en prononçant surtout le terme de «nouveau projet», le patron du PS a cherché, vendredi à Limoges, à tordre le cou au pessimisme ambiant qui continue de peser sur ses troupes. Tristes à pleurer jeudi, les parlementaires socialistes, réunis pour leurs journées d'études, ne sont pas ressortis de l'université de droit de Limoges avec une rose au fusil. Juste avec un petit sourire aux lèvres.
En campagne. Le premier secrétaire du PS a conclu son discours en faisant des élections régionales de mars 2004 «un enjeu national», une occasion, la première depuis «le choc de 2002», de sanctionner «un gouvernement injuste» qui «dévisse». Au passage, comme il le fait depuis des mois, il a rappelé les partenaires du PS, Verts et communistes, à la nécessité de l'union. Message : «Dans un contexte d'une droite contestée», il n'est plus temps de tergiverser. Il n'est sans doute plus temps non plus pour le PS de s'enferrer dans ses propres divisions internes pour désigner ses candidats. Dans les couloirs de Limoges, les tractations par téléphones portables interposés n'ont pourtant pas cessé.
«Sous pression» depuis des mois pour mettre sur la table d