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Libération

La laborieuse convergence des antilibéraux.

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Le groupe Ramulaud se réunit pour la première fois à Paris.
publié le 27 septembre 2003 à 1h09

Ils se disent «résolument antilibéraux». Militants politiques, associatifs ou syndicaux, ils ont signé «l'appel pour une alternative à gauche» élaboré, fin juin, dans une arrière salle de Chez Ramulaud, un restaurant du XIe arrondissement de Paris. Dimanche, ils ont prévu de se retrouver pour leur première «rencontre nationale».

Sur le papier, l'objectif est à peu près clair : les 1 700 signataires de l'appel n'ont jamais eu la prétention de créer un nouveau parti. Ils veulent constituer une «coordination permanente, un lieu commun de confrontations et d'initiatives politiques». Le secrétaire national des Verts, Gilles Lemaire, et l'ancien ministre socialiste Jean-Luc Mélenchon participeront à la réunion, comme le communiste refondateur Roger Martelli et le président de la fondation Copernic Yves Salesse (lire ci-contre).

Controverses. Bien qu'elle n'ait encore débouché sur aucune action concrète, l'initiative du groupe Ramulaud provoque de vives controverses dans la gauche réformiste comme chez les plus radicaux. A la LCR, les militants qui avaient participé aux premières réunions ont dû se retirer : la direction du parti trotskiste ne voulait pas avoir l'air de se compromettre avec des socialistes alors que se négociait avec Lutte ouvrière un accord électoral pour des listes 100 % trotskistes.

Mélenchon «regrette beaucoup» l'absence de la LCR. Comme beaucoup d'autres militants du courant Nouveau monde, qu'il anime au sein du PS, il a signé l'appel «pour une alternative» parce