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Libération

Des antilibéraux, procureurs du PS.

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Le groupe Ramulaud s'est réuni hier. Hétéroclite.
publié le 29 septembre 2003 à 1h09

Ils n'aiment pas le PS, détestent le «social-libéralisme» et cauchemardent déjà à l'idée que Fabius puisse porter les couleurs de la gauche au second tour de la présidentielle de 2007. Ils rêvent d'une «alternative à gauche», ébauchée dans un appel dit «Ramulaud», du nom du restaurant parisien où s'est retrouvé, en juin, le quarteron d'initiateurs d'un manifeste «résolument antilibéral» (Libération de samedi). Bref, ils sont... différents : des Verts plus ou moins orthodoxes, des communistes plus ou moins refondateurs, des membres de la LCR opposés à leur direction, des militants associatifs (AC !, Attac, Mrap, etc.), des rescapés des mouvements sociaux et même... des socialistes, en l'occurrence une partie du courant Nouveau Monde emmenée par Jean-Luc Mélenchon.

«Dogme». Tout ce petit monde hétéroclite, soit environ 300 personnes, s'est retrouvé hier à la maison des Métallos, à Paris, pour une journée de débats qui a viré au procès de l'ex-gauche plurielle en général et des socialistes en particulier. Fustigeant «l'hégémonie» d'un «PS social-libéral», le vert Alain Lipietz a sorti «sa» «leçon du 21 avril» : «Il ne faut plus jamais qu'on gouverne de la même manière !» Le refondateur communiste Roger Martelli a souhaité, lui, «sortir d'un piège : la simple alternance entre le dogme libéral et la tentation sociale-libérale». Et nombre d'orateurs ont laissé libre cours à une tenace rancune antisocialiste, l'un jugeant qu'«il n'y a pas de possibilité de changer les choses si le P