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Libération

Fabius et coutumes mitterrandiennes.

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Un oeil sur l'Elysée, il plaide pour l'union de toute la gauche.
publié le 29 septembre 2003 à 1h09

La Seyne-sur-Mer, envoyé spécial.

Il faut faire «simple». Et chez Laurent Fabius, qui dit «simple» dit mitterrandien. En déplacement hier à La Seyne-sur-Mer (Var), le numéro 2 du PS a confirmé qu'il restait, en matière de stratégie électorale aussi, fidèle à l'ancien président de la République. En termes d'alliances, il n'y a donc qu'une solution : «Le double rassemblement.» 1) «Le rassemblement des socialistes», 2) «le rassemblement de toute la gauche». Ce b-a ba, Lionel Jospin a payé cher de ne pas l'avoir respecté en 2002. Pour les régionales et européennes de l'an prochain, comme pour les futures «gran des échéances» ­ compren dre la présidentielle de 2007 ­, Laurent Fabius, lui, s'y tiendra. «Les socialistes ne sont pas recroquevillés», a-t-il assuré hier aux militants venus l'accueillir dans le gymnase Sauvat du quartier des Sablettes... sans oublier de saluer les partenai res «non socialistes» présents dans la salle. Aux régionales, Laurent Fabius prône donc un «rassemblement antidroite». Il entend profiter de ce rendez-vous pour demander aux électeurs s'ils «ont envie de voter pour Jean-Pierre Raffarin». Bref, en faire un test national. Axe numéro 1 de sa campagne à venir : la «critique offensive» contre un gouvernement et un chef de l'Etat qui se situent «dans la bifurcation permanente».

Articulation. Comme il l'a fait récemment devant la direction du PS, le député de Seine-Maritime a dit hier son inquiétude de voir à nouveau le Front national jouer les trouble-fête a