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Libération

Accord sur la formation: la CGT bénit le oui

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Le syndicat rejoint les autres centrales, malgré des réserves. Une première depuis 1995.
publié le 1er octobre 2003 à 1h12

Il aura fallu près de quatre heures à la CGT pour se décider. Hier, le comité confédéral national (CCN), qui regroupe toutes les fédérations professionnelles et les unions départementales, a donné un avis favorable à la signature de l'accord interprofessionnel sur la formation (1), par 70 voix, contre 20 et 5 abstentions. Un événement quasi historique pour la centrale de Bernard Thibault : il faut remonter à 1995 pour retrouver son paraphe sous un texte de portée nationale ; en l'occurrence, l'accord préretraites contre emploi.

La signature au bas de l'accord interprofessionnel sur la formation marque un triple tournant pour la CGT. Le premier concerne Bernard Thibault. Le secrétaire général, porté à la tête de la CGT en 1999, imprime sa marque : celle d'un syndicalisme de «contestation et de négociation». Il le fait en plus avec l'appui actif de Maryse Dumas, secrétaire confédérale, que certains considèrent comme la «gardienne du temple». C'est «Maryse», comme on dit à la CGT, qui a négocié l'accord puis porté le débat au CCN.

Il y a pourtant, dans cet accord, de quoi mécontenter plus d'un cégétiste. Face à de réelles avancées, le texte, qui sera traduit dans un projet de loi, demande des contreparties : en particulier, la formation pourra avoir lieu hors du temps de travail, portant atteinte à la réduction des horaires. De même, signer un accord national sous la pression du gouvernement déplaît à certains responsables. Les débats ont été longs, reconnaît Maryse Dumas : «Le c