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Libération

Pour Raffarin, la route est tordue et la pente forte.

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publié le 1er octobre 2003 à 1h12

Ne rien négliger pour apaiser les craintes d'une majorité qui doute. Au plus bas dans les sondages, Jean-Pierre Raffarin sait qu'il doit redoubler d'efforts pour convaincre ses députés de continuer à rouler pour lui. Alors que s'ouvre aujourd'hui la session parlementaire, l'horizon est sombre à droite. La conjoncture économique est mauvaise, l'exécutif a multiplié les mesures impopulaires, comme les hausses du gazole et du tabac, la suppression des allocations pour les chômeurs de longue durée et même la baisse de 3 % de l'impôt sur le revenu, peu appréciée par une majorité de l'opinion. Et pendant ce temps-là, Alain Juppé, le président de l'UMP, est jugé en correctionnelle dans une affaire concernant feu le RPR. «Il n'y a rien de grave», veut croire l'entourage du Premier ministre. Le «carré magique ­ constitué de Jacques Chirac, d'Alain Juppé, du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jacques Barrot, et de Raffarin lui-même ­ tient», affirme-t-on à Matignon. En clair : tant qu'il est soutenu en haut lieu, rien ne peut vraiment arriver au chef du gouvernement.

Grincheux. La grogne perçue lors des journées parlementaires de l'UMP à Nancy, la semaine dernière, ne serait le fait que de quelques fortes têtes : une poignée de libéraux conduits par Hervé Novelli (Indre-et-Loire) ou des gaullistes grincheux, comme le député des Yvelines Nicolas Dupont-Aignan. «On sent une certaine nervosité, mais sans plus. Pas de cassure ni de crise politique, assure un membre du cabinet